Les 13 astuces pour rater son immigration aux USA avec un visa E2

Dernière mise à jour le 21 juillet 2023

1. Se lancer dans un métier que l’on ne connait pas.

L’immigration aux Etats-Unis, c’est changer de pays, de culture, de langue… de vie quoi. Changer de métier en même temps, ça fait beaucoup. Immigration Etats-Unis, connaitre son métier Je ne dis pas que c’est impossible, mais ça complique clairement les choses, d’abord pour le visa où le professionnalisme du candidat est un critère. Ensuite, il n’est pas évident de réussir dans un métier à l’étranger si on n’a pas les bases avant. Certains métiers sont beaucoup plus faciles d’accès que d’autres toutefois, mais, à mon sens, on ne s’improvise pas coiffeur par exemple (de plus, il faut une licence). La solution : préparer son dossier très en amont et cumuler les expériences, les diplômes dans le métier visé.

2. Vouloir économiser sur les frais d’avocat, d’agent immobilier.

« Il y a déjà assez de frais comme ça, j’ai lu sur internet que l’avocat en immigration n’est pas obligatoire pour mon visa E2 et puis je vais me passer de broker pour négocier mon bail, de toute façon, ce sont que des sangsues. » Eh oui, un professionnel se fait payer pour ses services, mais vu la complexité des lois d’immigration, vu les subtilités de négociation d’un lease, tout faire tout seul risque de vous faire voir le mur de près… Comparez, rencontrez, négociez et sélectionnez des professionnels avec qui vous vous sentez en confiance. Ils sont là pour vous aider !
Management USA

3. Avoir un management très très directif, en gros, crier sur ses salariés.

La relation dans l’entreprise en France et aux USA n’est pas la même. Ici, perdre son calme n’est pas toléré et même si vous avez des choses désagréables à dire, mettez les formes. Pas de jugement de valeur du genre « tu es un incapable », ça peut vous mener à des discussions désagréables avec l’avocat de votre ex-employé..

4. Se croire protégé par la loi.

La loi protège peu aux USA, c’est le contrat qui fait foi. Vérifiez bien toutes les règlementations inhérentes à votre activité et surtout relisez vos contrats, comprenez-les, faites-vous aider pour cela, car quand vous aurez signé, il sera trop tard. Vous ne pourrez pas dire « je ne savais pas », car il fallait savoir.

5. Considérer que la loi est « pour les autres », truander l’IRS…

Respecter la loi aux USA, ce n’est pas une option, ou alors il faut être prêt à assumer les conséquences. Quand on vous dit « it’s the law », pas la peine d’argumenter, il faut obéir, c’est assez simple en fait. D’un point de vue impôts, la France a signé des accords avec les USA, une convention fiscale. Vous devez reporter aux USA vos revenus en France et grâce à cette immigration usaconvention, il n’y aura pas de double imposition. Ne cachez rien, ne truandez pas l’IRS parce que la sanction peut être très lourde (voir par exemple les conséquences de l’absence de déclaration de vos comptes à l’étranger « FBAR » et vous aurez peur).

6. Recommencer à négocier après qu’un contrat soit signé.

Aux USA, il y a un temps pour négocier, puis un temps pour concrétiser. Il est très mal vu de rentrer en négociation si l’on n’a pas la capacité ou la volonté d’aller au bout. Tout le monde perd du temps. Les négociations vont vite. Mettez sur la table dès le départ ce que vous souhaitez, puis négociez, mais ne rajoutez pas des exigences plus tard. Lorsque l’offre est acceptée, il est trop tard pour demander une nouvelle condition ou concession, il fallait y penser avant.

7. Vouloir « éduquer » les Américains, leur apprendre le « bon goût ».

A chaque pays ses coutumes, ses habitudes. Il est tout à fait louable de vouloir faire découvrir vos spécificités aux Américains, mais n’espérez pas les « changer » ou « leur apprendre ce qui est bon ». Nous Français n’avons pas le privilège du bon goût. Dans le cadre de la restauration, la cuisine française n’est pas, et de loin, la plus populaire aux USA. Elle est souvent synonyme de « chère et petites quantités », aussi le marché en est-il réduit à une clientèle d’initiés. Il y a au moins 50 pizzerias pour un restaurant français. Il y a de très belles réussites dans ce domaine, mais il y en a peu en nombre et il y a pas mal d’échecs malheureusement.
french in the usa

8. Ne s’adresser qu’à des Français pour son dossier.

La barrière de la langue est un problème, mais il serait dommage de ne sélectionner que des interlocuteurs francophones. D’abord, il vous faudra bien un jour maitriser la langue alors autant commencer tout de suite. De plus, les Américains font de réels efforts pour vous aider à comprendre. Enfin, vous trouverez sûrement quelqu’un avec un meilleur niveau que vous pour vous aider. Enfin, il est intolérable qu’un même service soit plus cher parce qu’il vous est rendu en français.

9. Fuir tout contact avec les Français qui sont sur place.

Cette fois, c’est l’inverse. J’ai entendu plusieurs fois « surtout, ne t’adresse pas à des Français, tu vas te faire avoir ». D’abord, ça fait un peu mal parce que j’en fais partie. Ensuite, cela voudrait dire que le but de tout Français est de vous rouler dans la farine. Soyons clair, vous n’êtes pas amis avec tout le monde en France ? C’est pareil ici, il y a des atomes crochus avec certains et pas avec d’autres. Et, oui, malheureusement, la population Française des États-Unis compte son lot d’escrocs, mais dans la même proportion que la population mondiale, ni plus, ni moins (voir notre article sur Fréquenter des Français ou Non…).

10. Prendre ses clients pour des imbéciles.

Le client américain est beaucoup moins protégé par la loi que le client français. Pas de 14 jours de réflexion, pas de règlementation contraignante sur les soldes… Par contre, la Yelp commentaires USA concurrence est telle que vous avez intérêt à choyer vos clients, d’autant qu’ils sont habitués à un service de haute qualité. Enfin, le client américain communique beaucoup ! J’ai vu des affaires avoir de grosses difficultés à remonter une mauvaise note sur Yelp, Google ou Facebook (voir mon article sur le blog “Envie d’entreprendre”).

11. Sous estimer ses besoins financiers

Il est impossible de comparer le cout de la vie en Europe et aux Etats Unis. pour faire simple, je conseille souvent de faire “fois 2” pour avoir une approximation. Le cout des loyers est très élevé dans certains secteurs (Californie, New York…), la santé est chère partout, l’alimentation aussi (si on veut manger équilibré). L’essence, les voitures, les voyages sont moins chers par contre. L’école publique est gratuite mais la qualité dépendra de l’endroit ou vous vivez. Ne sous estimez pas vos besoins et n’oubliez de rajouter le budget voyage si vous voulez rentrer voire la famille “au pays” de temps à autre. (cf notre article Quel revenu fut-il pour vivre aux Etats Unis ?)

12. Venir aux USA pour “Profiter du soleil, Lever le pied”

Je ne pense pas avoir rencontré quelqu’un qui m’ait dit moins travailler aux USA qu’il ne le faisait en France. Globalement, on travaille beaucoup aux USA. Il y a peu de congés, ils sont rarement payés, les 35h n’existent pas , les mega ponts de Mai non plus. Beaucoup de magasins sont ouverts 7/7 et certains 24/24 : si vous devez travailler dans le commerce, il faut en tenir compte ! Dans le cadre d’un visa Investisseur, vous devrez prouver que votre business gagne de quoi vous faire vivre vous et votre famille et a des employés : il faudra vous défoncer, pas le choix ! Je ne décris pas l’enfer, mais le visa E2 sous entend généralement une très forte implication personnelle.

13. Négliger la situation de son conjoint.

Émigrer aux USA, c’est un projet de couple. Pensez bien à la situation de votre conjoint sur place. Assurez-vous qu’il ou elle aura un permis de travail. Visitez les quartiers et veillez à imaginer la vie que vous aurez, les écoles, les activités. Arriver à se faire des amis Américains, au sens où on l’entend en tant que Français, prend du temps. Il y a souvent une période d’euphorie au début suivie au bout de 6 mois, d’une baisse de moral puis d’un retour à la normale. Préparez-vous-y en couple.

Pour éviter tous ces écueils, une solution évidente : Faites vous accompagner par Objectif USA !

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Sylvain PERRET

Sylvain PERRET vit aux États-Unis depuis 2010 où il a créé plusieurs entreprises avec son épouse. Après 17 ans dans la banque au contact des entreprises, il a créé l'agence Objectif USA dans laquelle il exerce en tant que business broker, real estate broker, business consultant et rédacteur de business plan. Il a accompagné de nombreux Francophones vers le succès dans leurs projets de création ou de reprise d'entreprise aux USA. Il est certifié CBI (Certified Business Intermediary) par l'International Business Brokers Association. Il a reçu par 3 fois le Million Plus Dollar Award remis par l'association Business Brokers of Florida. Il est régulièrement consulté sur les problématiques d'immigration aux USA et son article "Visa E2 : Tout savoir, tout comprendre" fait office de référence avec plus de 10000 consultations par an. Il est l'auteur du livre "S'expatrier aux USA grâce aux visas d'entrepreneurs", ISBN 979-1026287698 Sylvain Perret est sur Linkedin et Twitter

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4 réflexions sur “Les 13 astuces pour rater son immigration aux USA avec un visa E2”

  1. Bonjour
    nous somme entrain de faire nos demande de visa e2 , en montant un bon dossier , ce qui m’interpelle le plus c est le renouvellement , j ai rencontré deux personnes en France qui se sont vu refusé le renouvellement alors qu il étaient installé depuis 12 et 18 ans qu ils ont des affaires très rentables , des maisons et qu ils gagnent bien leurs vie , cela est il possible , et pourquoi d ‘après vous , évidement ils n ont eu aucune explication pour ses refus , avez vous souvent rencontré ou entendu ce genre de soucis sur des personnes étant depuis des années aux US

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