Visa E1: le cousin méconnu du visa E2

Dernière mise à jour le 31 octobre 2022

Le Visa E1, aussi appelé Treaty Traders Visa, est le cousin un peu méconnu du visa E2. Il en reprend certaines caractéristiques mais se concentre sur les activités d’échanges commerciaux, import et export, d’un entrepreneur avec son pays d’origine.

Comme pour le visa E2 :

  • Le demandeur du visa E1 doit avoir la nationalité d’un pays qui a un traité E1 avec les États-Unis
  • Le demandeur doit détenir au moins 50% du capital
  • Le demandeur a l’intention de venir travailler aux États-Unis dans l’entreprise créée
  • Il s’agit là aussi d’un visa temporaire non immigrant et les durées octroyées sont généralement les mêmes que celle du visa E2
  • La demande se fera dans l’ambassade des États-Unis de votre pays et devra comporter un business plan

L’activité dans le cadre du Visa E1 doit concerner l’import ou l’export

La différence principale tient à l’activité de l’entreprise. Celle-ci doit se composer d’import ou d’export de biens ou services avec le pays d’origine du demandeur de visa. Ce visa favorise les échanges commerciaux entre pays signataires d’un traité bilatéral réciproque de commerce.

Exemples :

  • Une entreprise dirigée par un Français se spécialise dans l’export de voitures américaines vers la France et va exporter régulièrement ce type de voitures vers la France
  • Une entreprise dirigée par un ressortissant belge importe du chocolat belge et le vend sur le marché Américain
  • Une entreprise Suisse est ultra spécialisée dans le référencement sur Google et va rendre ce type de service à des sociétés Américaines via un filiale créée aux aux États-Unis.

visa E1, le visa des échanges internationaux

Ces 3 exemples montrent que le visa E1 couvre autant des activités d’export que d’import et aussi des biens ou des services.

Il y a deux critères très importants pour le Visa E1 :

  • Les opérations d’import/export doivent être substantielles. On retrouve cette même notion que dans le visa E2 mais pour l’investissement cette fois, pour les transactions. Cela sera analysé en terme de volume et de montant. Là aussi, le montant que j’ai entendu citer le plus souvent pour ces demandes de visa est $100,000. Par contre, attention, il faut que l’activité perdure dans le temps, ce n’est donc pas $100,000 d’investissement initial qu’il faut prévoir pour un visa E1 mais plutôt $100,000 d’import (ou export) annuel pendant la durée du visa,
  • Les opérations d’import/export doivent avoir lieu à 50% au minimum avec le pays d’origine du porteur de visa E1. Les autres 50% peuvent venir de n’importe où : un autre pays ou des échanges internes aux USA. Donc pour un importateur, 50% de ses achats doivent venir de son pays d’origine et pour un exportateur, 50% de ses ventes doivent aller vers son pays d’origine.

Par contre, nulle part dans les textes il n’est prévu la nécessité que le business ne soit pas marginal, la notion du nombre d’employés semble absente. Mais il me semble de toute façon assez difficile de gérer ce type de business tout seul. De plus, comme il est fait référence dès le début du texte de référence sur les visa de type E (https://fam.state.gov/fam/09FAM/09FAM040209.html) au décret “Buy American Hire American”, mon opinion personnel est qu’avoir du personnel lors de la demande de renouvellement du visa E1 est beaucoup plus sûr.

Concernant l’obtention même du visa, il est fortement conseillé de montrer que le demandeur a de l’expérience dans le domaine du commerce international, si possible que des opération d’import/export aient déjà eu lieu et il faudra qu’une partie des marchandises aient déjà été exportées aux États-Unis puisqu’il faudra fournir des documents de douane. Et comme pour tous les types de visa, je vous conseille très fortement d’avoir recours à un avocat en immigration expérimenté pour présenter votre demande.

Comme pour le visa E2, l’époux(se) du demandeur aura aussi un visa et pourra demander un permis de travail et les enfants auront aussi un visa (qui sera échu à 21 ans).

 

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Sylvain PERRET

Sylvain PERRET vit aux États-Unis depuis 2010 où il a créé plusieurs entreprises avec son épouse. Après 17 ans dans la banque au contact des entreprises, il a créé l'agence Objectif USA dans laquelle il exerce en tant que business broker, real estate broker, business consultant et rédacteur de business plan. Il a accompagné de nombreux Francophones vers le succès dans leurs projets de création ou de reprise d'entreprise aux USA. Il est certifié CBI (Certified Business Intermediary) par l'International Business Brokers Association. Il a reçu par 3 fois le Million Plus Dollar Award remis par l'association Business Brokers of Florida. Il est régulièrement consulté sur les problématiques d'immigration aux USA et son article "Visa E2 : Tout savoir, tout comprendre" fait office de référence avec plus de 10000 consultations par an. Il est l'auteur du livre "S'expatrier aux USA grâce aux visas d'entrepreneurs", ISBN 979-1026287698 Sylvain Perret est sur Linkedin et Twitter

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